SUR LA ROUTE

VIDEO Jean-Michel Guidez - 2éme Gentlemen Jean Stablinski

À l’âge de 16 ans, Jean-Michel Guidez débute dans la vie active en tant que tourneur dans une usine de machines agricoles. Projectionniste dans le cinéma de son village du Cambrésis le week-end, il se découvre vite une passion pour l’image. Lors de son service militaire au Sénégal, on lui confie la salle de cinéma. De retour en France, il apprend que l’ORTF recrute des projectionnistes. Il est engagé et se retrouve à Amiens aux côtés d’une pépinière de jeunes journalistes aux noms désormais célèbres : Jean-Pierre Pernaut, Henri Sannier, Daniel Bilalian. En 1970, la télé fonctionnait sur le principe du film et très vite, Jean-Michel se passionne pour le métier de monteur.

Après un stage de formation d’un an à Paris, il retourne à Amiens, puis à Lille où, en 1978, il intègre l’équipe du journal télévisé. Il fait une brève incursion par la production, où il fait la connaissance de Daniel Karlin, avec qui il connaît une expérience étonnante, en vivant six mois au rythme de l’hôpital d’Armentières pour y monter une série de douze chroniques de 52 minutes sur cet établissement. Puis il retrouve le JT et se passionne pour les nouvelles technologies de montage. Le passé de cycliste amateur de cet ancien licencié de l’AC Avesnes-les-Aubert va le mener aux quatre jours de Dunkerque où il rencontre le journaliste sportif Jean-René Godard. Puis il embraye sur le tour de France, puis le Dakar, montant chaque jour un résumé de l’étape. Ensuite, ce sera les JO d’Athènes, d’Albertville, de Sydney.

Monteur à France télévisions

Dans les années 90, il sera le complice d’Henri Sannier sur les grands raids du téléthon. Il fera Bordeaux-Paris, Berlin-Paris, Londres-Paris aux côtés d’Antoine de Caunes, Marc Toesca, Patrick Chêne ou encore Jean Mamère, entouré par des pros de l’équipe Castorama comme Thierry Marie. En 2000, il intègre le service des sports de France télévisions, devenant l’un des pionniers du montage virtuel. « L’avantage quand tu vas sur les grandes opérations, c’est que tu es boosté, tu ne peux pas aller sur le Tour ou sur le Dakar à 80 %. Lors de mon premier Dakar, je n’en menais pas large, physiquement c’est très dur. J’aurais pu continuer quelques années de plus mais, ne voulant pas partir avec l’image de quelqu’un qui a planté un résumé, la pression et le stress m’ont incité à prendre ma retraite. »

C’est le moment où il privilégie le vélo et devient bénévole pour le VC Roubaix. Il réalise des vidéos de courses régionales n’étant plus couvertes par les médias, qu’il poste sur dailymotion. Une aubaine pour les cyclistes amateurs qui ont bien du mal à faire parler d’eux. « Un champion a forcément couru des petites courses et ça, les médias le découvrent quand il gagne de grandes épreuves. C’est pourquoi je me suis attaché à faire le résumé de ces courses amateurs. C’est comme ça que j’ai filmé Peter Sagan et Arnaud Démare, le meilleur espoir français, sur Paris-Roubaix juniors. » En parallèle, Jean-Michel Guidez parcourt 10 000 kilomètres par an, « parce que pour bien en parler, il faut avoir souffert sur un vélo ».

Aujourd’hui, après quinze tours de France, sept Paris-Dakar, sept Jeux olympiques, Jean-Michel Guidez privilégie des films où l’humain en est le cœur. Des courses cyclistes, mais aussi la démolition des tours du Pacot-Vandracq ou la descente du clocher de l’église du Bourg par Saint-Nicolas vue de son sommet. Au total, ce sont 171 vidéos qui ont été vues plus de 360 000 fois sur Internet, soit une moyenne de 2 000 vues par film.

vidéo Thierry Pigneres N°1

Vidéo Thierry Pigneres N°2